Le dernier film de Thomas Ngijol est autant le portrait d’un homme que celui d’un pays. Rencontre avec un réalisateur qui a le Cameroun chevillé au cœur. Ce pays, il n’a voulu « ni le sublimer ni le dénigrer « , mais le regarder « à hauteur d’homme ». Une
Son film, Indomptables, a été présenté à la Quinzaine des cinéastes lors du dernier festival de Cannes. Tourné à Yaoundé et librement adapté du documentaire Un crime à Abidjan de Mosco Levi Boucault, il sortira en salles le 11 juin. Thomas Ngijol y campe un commissaire rude et taiseux qui ne sait pas dire son affection, mais a fait du maintien de l’ordre un principe quasi moral.
Indomptables est autant le portrait d’un homme que l’histoire d’un pays. Il y est question de transmission, de respect, d’attachement aux valeurs traditionnelles. Né en France de parents camerounais, l’acteur et réalisateur filme, dans une mise en scène sobre et efficace, la réalité d’un pays qu’il affectionne. Son polar ne revendique pas un propos politique, mais entre les embouteillages, les délestages, la corruption et les services publics défaillants, il est bien, en creux, le portrait d’un État dirigé depuis plus de 42 ans par un homme : Paul Biya.
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